Ville en transition écologique et solidaire : quels enjeux, quelles solutions ?
Si certaines thématiques reposent sur les compétences des intercommunalités, la ville garde un rôle essentiel dans la transition écologique et solidaire. Elle doit agir à plusieurs niveaux, notamment en tant qu’exemple pour les citoyens et coordinateur pour les acteurs du territoire. Elle doit aussi combiner action environnementale, développement économique et bien-être social. Chaque commune, quelle que soit sa taille, dispose déjà des leviers d’action pour amorcer sa transition écologique, solidaire et démocratique. Elle peut les activer seule ou en se faisant accompagner.
Les responsabilités des communes dans la transition écologique et solidaire
La commune et l’intercommunalité détiennent des compétences opérationnelles qui leur permettent d’actionner des leviers en matière d’écologie et de social. Ces deux acteurs sont à même d’agir de manière concrète, chacun dans leur domaine, dans le champ de la transition écologique. L’EPCI (établissement public de coopération intercommunale) est, en effet, chargé de la gestion des déchets, de l’assainissement ou encore des projets alimentaires de territoire. De son côté, la ville entretient les bâtiments publics, les espaces verts et la voirie. Elle gère aussi d’importants postes de dépenses énergétiques : l’éclairage public et le chauffage de bâtiments.
La ville est l’interlocutrice de proximité des citoyens, elle est plus à même de recevoir leurs sollicitations pour mener une politique en accord avec leurs aspirations. Faire de la transition écologique et solidaire une transition démocratique est l’un des objectifs fixés par plusieurs accords internationaux sur le climat. On retrouve le concept de transition démocratique dans la déclaration de Rio sur l’environnement et le développement de l’ONU de 1992 ou encore dans la charte de l’environnement de 2005, qui a amendé le préambule de la Constitution de 1958. Cette idée fait aussi partie des principes de l’agenda 2030, un texte qui doit servir de guide pour la transition écologique et solidaire (TES) des communes.
L’agenda 2030 est un programme signé par les États membres de l’ONU, traduit sous la forme du plan Services publics écoresponsables en France. Ce plan, qui vise à accélérer la transition écologique, concerne tous les services de l’État, dont les communes. Il compte sept grandes mesures qui sont applicables à l’échelle de la ville :
- La mobilité des agents ;
- La suppression du plastique à usage unique ;
- Une politique d’achat responsable zéro-déforestation ;
- L’alimentation durable ;
- La consommation énergétique ;
- L’arrêt des produits phytopharmaceutiques ;
- L’économie circulaire et la maîtrise de l’empreinte carbone.
Au-delà de la mise en œuvre de la participation citoyenne, la ville doit être un coordinateur des acteurs locaux privés et associatifs. Elle accompagne des projets à l’initiative de ces acteurs et facilite l’émergence de projets partagés en vue d’améliorer durablement les conditions de vie des citoyens et de réduire l’impact des activités du territoire. Elle se met aussi à l’écoute de ses agents et les encourage à agir pour la transition écologique et solidaire (TES).
Les enjeux de la ville en transition écologique et solidaire
Les enjeux environnementaux, sociaux et économiques sont indissociables. Il s’agit de tendre vers un territoire sobre en émission carbone, à la fois résilient et inclusif. Cela signifie que le développement économique du territoire doit se poursuivre, mais doit privilégier les projets responsables et l’industrie décarbonée. Il faut à la fois subvenir aux besoins des habitants et soutenir les entrepreneurs, tout en limitant les externalités négatives comme la dégradation de la qualité de l’air, les nuisances sonores, l’artificialisation des sols, …
Décarboner et réduire la pollution doit permettre de relever des enjeux de santé publique et d’amélioration de qualité de vie. Le bien-être des habitants doit aussi faire l’objet d’une prévention liée aux effets du réchauffement climatique. Certaines populations sont particulièrement exposées aux perturbations climatiques telles que les inondations, les canicules, les îlots de chaleur, pics de pollution. Les villes doivent donc anticiper ces événements climatiques, susceptibles de s’accentuer ces prochaines années, afin d’être réactives lors de leur survenue.
Le fonctionnement des services publics doit être un exemple pour les autres organisations du territoire, en réduisant ses impacts environnementaux et en offrant un service de qualité et inclusif. La réduction de l’impact environnemental des activités communales se fait via plusieurs moyens. Elle concerne tant les dépenses énergétiques des bâtiments, que les techniques d’entretien des espaces verts (qui doivent préserver les écosystèmes), ou les moyens de déplacement des agents.
La GRU, gestion relation usager, est un outil essentiel de la politique de transition écologique et solidaire. Elle doit favoriser l’accès à tous à un service public de qualité. Comme nous le détaillons dans notre actualité sur les nouveaux enjeux de la gestion relation citoyen, le service offert au public doit se montrer à la fois proche des personnes, personnalisé et réactif. Il doit inclure tous les citoyens, indépendamment de leur situation géographique ou de leurs aptitudes à utiliser des outils numériques. Enfin, la ville favorise le bien-être social en luttant contre l’exclusion de certaines populations en favorisant la création de liens entre les personnes.
Les solutions pour démarrer une démarche de TES
Plusieurs options s’offrent aux villes pour mettre en place leur transition écologique et solidaire. Elles peuvent, par exemple, choisir de s’appuyer sur les critères ESG (environnemental, social, gouvernance) pour définir leur orientation stratégique.
Avant toute chose, elles doivent commencer par faire un état des lieux interne. En tant que spécialiste de la fonction publique territoriale, nous intervenons auprès des collectivités dès cette étape, pour réaliser un diagnostic organisationnel en l'orientant vers la transition écologique et solidaire. Faire appel à un prestataire externe pour son diagnostic est une opportunité de bénéficier d’un regard extérieur et neutre sur ses forces et ses faiblesses. Nous formons une équipe de consultants sur mesure en fonction des besoins. Dans ce champ spécifique de la transition écologique et solidaire, nous aidons les collectivités à identifier des actions déjà mises en place assimilables à leur démarche environnementale.
Nous accompagnons aussi les communes sur le plan à la fois technique et humain afin de favoriser les coopérations avec les acteurs locaux (EPCI, associations, entreprises). Il s’agit de mettre les actions en cohérence et les forces en commun comme lors d’une opération de regroupement entre collectivités territoriales.
Une fois les axes stratégiques définis, nous proposons une prestation de définition et mise en place de projet d’administration orientée vers l’objectif de la transition écologique et solidaire. Il s’agit d’aligner la collectivité avec ses enjeux en lui proposant un plan composé d’actions planifiées et pilotées. Chez Hibyrd, nous croyons au pouvoir de l’intelligence collective. C’est pourquoi nous faisons de chaque prestation une opportunité de fédérer en interne et de proposer des outils pour rendre l’organisation autonome grâce à notre démarche Hilearn®.